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Lettre à mon psy-Souvenir de thérapie

Décembre 2020


Lettre à mon psy,

Quand j’ai finalement décidé de reconsulter en psychologie à l’automne 2018, j’étais déjà soulagée. J’étais impatiente de recommencer à travailler sur moi, et de finalement avoir un peu de soutien, possiblement du soulagement également.


J’ai surfé pendant quelques jours sur plusieurs sites web, puis écrit à une dizaine de professionnels. Parmi ceux qui m’ont répondu, il y a eu toi, m’écrivant un courriel qui m’a vraiment interpelé. J’ai tout de suite perçu, dans ces quelques lignes de texte, ton côté humain et terre à terre. Nous convenons donc d’un premier rdv le 19 novembre 2018. Le jour venu, je suis agréablement surprise lorsque je mets les pieds dans l’air d’attente et dans ton bureau. Petit, cozy, chaleureux... Je me sens assez bien, mais je suis également apeurée.


Ce jour-là, j’étais loin de me douter des prochaines étapes. De quels « baby steps » j’allais devoir prendre, et surtout, à quel point le processus allait être long (selon moi) et difficile. C’est à plusieurs reprises que je me suis demandé si je faisais le bon choix et si ça valait la peine de vivre tout ce mal, cet inconfort, ces remises en question, ces affrontements. « C’est normal tout ça? Ben ça fait chier », t’ai-je répété. Je me suis demandé je ne sais plus combien de fois, quand est-ce que je finirais par « voir » ou ressentir des résultats. Ce fut assez long, à mon sens en tout cas. L’angoisse de l’inconnu était bien présente, car s’il y a bien une chose qui est incertaine et impossible à prévoir, c’est bien le résultat d’une thérapie. Oui, ce fut ardu et ce l’est encore par moments. D’énormes vagues d’émotions intenses certes, mais une retombée oh combien satisfaisante.


Plusieurs thèmes ont été discutés et explorés entre les 4 murs de ton bureau. Même si ça a pris beaucoup de temps avant que la confiance et le lien s’installent (car je peux être sauvage!), j’ai quand même, dans mon cœur, senti un lien se créer dès le départ. J’ai senti ton désir réel que je parvienne à te partager mon vécu et que je ressente un quelconque soulagement de cette souffrance.


Sachant qu'évidemment tu es un humain avant d’incarner ton titre de psychologue, je m’adresse aujourd’hui à « cet humain ». Celui que je ne connais pas vraiment hors du cadre professionnel, mais qui me permet justement de me « servir » de ce cadre pour me déposer, m’encrer, me confier, bâtir et expérimenter. Celui qui m’alloue 50 minutes de présence incomparable, de connexion et d’humanité. Cet humain pour qui j’ai un énorme respect, car il assume en tout point son rôle professionnel avec moi en plus de garder l’humanité présente en tout temps. Parmi ce que j’aime de ta personne, on retrouve; ta sensibilité, ton calme, ta constance et ton accessibilité. Discuter ensemble, ce n’est pas toujours facile pour moi. Cependant, ta présence est rassurante et me permet de m’exprimer avec authenticité.


Je suis bien heureuse de continuer, dans les prochains mois, ce travail bien entamé avec toi.


Merci infiniment,


Auteur anonyme


Ce chapitre se termine en novembre 2021, lorsque je décide de mettre fin à cette thérapie.

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